« Me voici à Lubumbashi. Enfin, je vais goûter au fameux Kitoyo. »
On entend des clichés de ce genre de la part de ceux qui arrivent des régions éloignées comme Kinshasa ( Il y a 2000 Km entre les 2 villes. Rien que ça!)
« Me voici à Lubumbashi. Enfin, je vais goûter au fameux Kitoyo. »
On entend des clichés de ce genre de la part de ceux qui arrivent des régions éloignées comme Kinshasa ( Il y a 2000 Km entre les 2 villes. Rien que ça!)
La province du Katanga, dont Lubumbashi est la vitrine, passe pour la région recommandée à tous ceux qui aimeraient mangé du poisson salé. Non pas que ailleurs cela est introuvable. Loin de là.
C’est comme qui dirait la France est la pays du vin et du fromage. Quoi qu’elle ne puisse en posséder le monopole.
( tant pis si cette comparaison ne vous plait pas.)
Donc, je disais que Lubumbashi et sa région incarnent bien la production et la consommation du poisson salé aux yeux de l’immense majorité des congolais. En tout cas on trouve à profusion.
Vous me demanderez peut-être: c’est quoi le poisson salé?
Comme cela s’entend si bien, un poisson salé est un poisson quelconque mais qui a été séché et enrobé de sel pour sa conservation.
Cette technique de conservation est bel et bien un héritage des civilisations pré-coloniales. Les autochtones n’avaient pas attendu l’arrivé de l’homme blanc pour faire cette découverte.
Avant la rédaction de cet article je n’ai pas consulté un seul historien, un seul économiste, un sociologue moins encore. Ce qui peut être de nature à remettre en cause la pertinence de mes affirmations. Mais moi-même témoin du succès du Kitoyo je reste catégorique: 9 Lushois sur 10 vous diront qu’ils en ont déjà mangé plus d’une fois.
Vous aurez alors tout appris sur le Kitoyo. L’aliment est néanmoins déconseillé aux hypertendus par certaines médecins. Sinon un séjour au fond d’un bac à eau permettra de le débarrasser de son excès de sel. Ensuite interviendra le moment de la cuisson. Selon le choix, on le fera à la sauce tomate ou en court-bouillon.
Il reste que ce n’est pas non plus un aliment que les gens ont coutume de servir à leurs hôtes. Si le maître ou la maîtresse des lieux le trouve trop ordinaire, le visiteur le jugerait peut-être moins délicat.
Pour ma part j’encourage, ce pour des raisons économiques, la production et la consommation du Kitoyo ainsi que de tous les autres aliments apparentés( le poisson fumé par exemple.) Je trouve illogique que l’État Congolais sacrifie beaucoup d’argent pour importer du poisson frais alors que localement on en trouve à profusion.
Au fond n’ai-je pas le droit de manger ce que bon me semble sous réserve bien sûr de l’observance des règles de base de l’hygiène?
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