Comme son nom l’indique c’est un cru qui a une saveur douce. À mon avis il n’y a pas boisson plus enivrante surtout pour des amateurs longtemps sevrés par l’oppression. Ouaga, doux goût, c’est l’histoire d’un vin ayant vieilli 27 ans durant.
Je n’en reviens pas d’avoir aussi goûté à ça. Depuis ma lointaine ville de Lubumbashi je me suis abreuvé de cette curieuse boisson. Curieuse parce qu’elle rend ivre et euphorique sans jamais abrutir un peuple désireux de chasser un satrape.
Et moi qui commençais à perdre une raison de croire à un sursaut d’orgueil du peuple burkinabè! Renseigné par l’histoire, je m’apprêtais à gémir dans mon coin : « Encore un dictateur qui a réussi à berner tout le monde, la soi-disant communauté internationale y compris. »
Hommage au peuple burkinabè qui a su si bien exploiter le célèbre adage : « Le vin est tiré il faut le boire. »
En effet il était grand temps de passer à la phase « dégustation ». Nous en étions tous friands.
Et comment? Nous étions sûrs de trouver notre compte dans ce qui allait se passer au pays de Thomas Sankara. À cet effet les points de vente, que sont Facebook et Twitter ne désemplissaient pas. Quand vînt enfin le jour « J » et l’heure « H », nous n’avons pas hésité à boire du Ouaga, doux goût à satiété.
Les effets de la boisson sur notre subconscient furent immédiats. Nous étions transportés d’une joie et d’une ivresse caractérisées tandis que Blaise Compaoré prenait fuite.
Dans cette euphorie, un médiavore lushois avait alors envoyé ce tweet :
t:
« Que l’expérience burkinabé serve de leçon aux dictateurs tropicaux. »
Requinqués par l’exemple burkinabè, nous sommes des centaines de millions d’Africains à dire ceci: « Dictateurs tropicaux, soyez saisis de tremblement. »
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