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Lubumbashi: l'avenir des marchés s'écrit en pointillés

Autrefois les marchés étaient les lieux d’approvisionnement préférés des Lushoises. Aux prémières heures de la matinée, elles étaient nombreuses à arpenter les routes qui mènent au marché Zambia, au marché Lusonga (rebaptisée Marché Mzée), au marché Mimbulu, au marché Kenya…
Je me rappelle avec nostalgie l’image de la femme souriante, panier en osier à la main, qui revient de ses courses un peu avant 9 heures.
De nos jours on en voit de moins en moins. Preuve s’il en est de la fin d’une époque où on avait intérêt à aller au marché pour avoir des produits de qualité. Les ménages s’approvisionnent désormais plus au près des dames qui font du porte à porte avec des bassins des lédumes frais ou au près des succursales de grandes surfaces pour ce qui est des biens importés.
Remarquant cela je me dis voilà une des conséquences de la crise économique. Les gens ne travaillent plus afin de garantir le repas de demain mais ils travaillent pour garantir le repas du jour. La maman qui recevait de la part de son mari l’argent nécessaire pour ses courses doit attendre l’arrivée de ce dernier vers le debut de la soirée pour penser au repas de la famille.
Et l’on en est venu à des vendeurs et vendeuses obligés de quitter les marchés. Lesquels vendeurs et vendeuses étaient frustrés de ce que la clientèle se faisait désirer.
Le cas du marché centrale de la Ruashi est symptômatique de cet état des faits. Aujourd’hui c’est un grand marché occupé par une dizaine de vendeuses pour plus d’une centaine d’étales. Déjà les abords de ce marché sont devenus des logements à loyer modeste. Il est à craindre que dans les années à venir l’ensemble du marché ne soit carrement loti.

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Auteur·e

gaylussac

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sénégal
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Et l’on en est venu à des vendeurs et vendeuses obligés de quitter les marchés. Lesquels vendeurs