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Un mondoblogueur, un article( troisième partie)

Ce 27 Novembre 2015,je venais de poser mes bagages à l’espace Thially( un auberge de Dakar) quand surgit devant moi un gars dont le look evoque une star du RNB. Il était souriant. Ce qui contribua aussitôt à briser la glace entre nous.
-Tu me reconnais ? M’interrogea-t-il.
Et alors que je commençais à balbutier, incapable de faire le rapprochement avec le type dont j’ai toujours vu les photos sur les réseaux sociaux, il me révéla son identité: « je suis Alain Amrah Horuntanga,  le burundais.  »
Aussitôt j’allais le serrer dans mes bras.
Depuis lors on ne se quittait que le temps d’aller se coucher. En effet Alain a été la personne avec laquelle j’ai passé le plus de temps à Dakar. C’est en sa compagnie que j’ai appris à apprécier la douceur des nuits dakaroises. Au fil des conversations on commençait à se confier certaines histoires tout à fait personnel. Et naturellement il nous a été confié par les organisateurs de la formation mondoblog la charge de veiller l’un sur l’autre( c’est ce qu’on a appelé former un binôme).
J’ai connu le Alain Amrah Horutanga  jovial et amoureux de la vie. C’est le gars avec lequel vous aimeriez sûrement passer vos vacances.

J’ai aussi connu le Alain Amrah Horutanga solidaire qui partageait souvent sa connexion internet mobile avec moi et qui m’a secouru financièrement alors que j’avais des billets verts( le Dollars Américains) dans la poche dans un pays où on n’utilise que le Franc CFA.

Sans oublier le Alain Amrah Horutanga imperturbable devant les épreuves. Vous aurez du mal à le croire s’il vous disait qu’il passe le plus clair de son temps dans le fameux quartier de Musaga à Bujumbura. Là où la police tire tous les jours sur des jeunes gens au motif qu’ils préparent une insurrection.
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Moi et Alain lors de la soirée d’au revoir

C’est au sujet de son article « là où le père Noël ne passera pas » que j’ai tenu à l’interroger. Dans cet article publié au courant de la période des fêtes de fin d’année en 2014, il a invité ses lecteurs à avoir une pensée pour tous ceux-là qui n’avaient aucune raison de fêter à l’instar des enfants de Béni,  en R.D.Congo. Un véritable plaidoyer pour la paix.

Moi: est-ce qu’en rédigeant cet article tu versait des larmes ?
Alain: oui. D’ailleurs il arrive souvent que j’aie plus  d’inspiration durant les moments de tristesse.

Moi: où étais-tu au moment où il t’es venu à l’idée de mettre par écrit pareil cri du coeur ?
Alain: j’étais chez moi à la maison.

Moi: tes pensées étaient plutôt dirigées vers tes compatriotes ou vers les peuples d’autres pays.
Alain: je pensais à tous les enfants et particulièrement ceux du camp des réfugiés de Mubunga à l’Est du Congo.

Moi: est-ce ,de ton point de vue,le meilleur article que tu aies jamais rédigé ?
Alain: je ne le pense pas.

Moi: t’arrives-t-il de te dévoiler dans tes écrits ?
Alain: oui. Cela m’arrange bien de ne pas cacher ma vraie personnalité à mes lecteurs.

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Auteur·e

gaylussac

Commentaires

Elorac
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Bel article Guy, salutations à Alain au passage :-)

Guy Muyembe
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Merci d'être passé Carole